Le 5 mars, ouvrons l'université
Tout l'enseignement supérieur et la recherche s'est mis d'accord : le 5 mars sera la plus grande journée de grève depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites. Ce sera l'occasion de contester en bloc les nombreuses réformes que le gouvernement tente de faire passer en force. Parmi ces projets de loi, celui sur la programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) nous concerne plus particulièrement. De nombreux organismes de recherche et laboratoires ont exprimé leur opposition à travers des motions publiques. Nous avons collecté celles qui concernent Sorbonne Université, et le site Université Ouverte dénombre 240 laboratoires à s'être exprimés contre.
L'appel à la grève est formel : nous ferons en sorte que personne ne puisse travailler au sein de l'université. Mais ce que nous ferons de cette grève fait encore débat : alors que certains souhaitent bloquer l'université (université morte) nous souhaitons nous l'approprier pour aborder des sujet qui nous semblent importants :
- la marchandisation du savoir : comment en protéger l'université ?
- à quoi bon étudier dans un monde qui s'effondre ?
- quel rôle pour la recherche face aux enjeux planétaires ?
- la science est-elle vraiment a-politique ?
- l'université populaire au service de la démocratie ?
- précarité, conditions d'études, quel avenir pour les étudiants ?
- qu'est-ce qu'un fac ouverte à tous ?
Ces sujets pourront faire l'objet de conférences, débats, en amphi ou en plein air... Le but est de faire vivre la fac autrement, de montrer que nous portons des valeurs qui ne sont ni celles du gouvernement, ni celles de la direction, que nous sommes capables de fonctionner ensemble pour un meilleur service public, que nous sommes toujours capables d'être solidaires quand bien même on nous pousse à la compétition.
Si nous voulons que notre lutte se poursuive jusqu'à la victoire, il nous faut nous organiser sur notre lieu de travail, et pas le déserter.
Documents
Vous trouverez dans les documents les programmes "université populaire" et "fac vivante" d'autres universités.